Bury à travers le temps
Histoire
La commune de Bury remonte aux temps les plus reculés du Beauvaisis. On ne peut en douter puisque beaucoup de documents attestent que cette localité fut visitée par les Romains, avant que les Normands ne viennent la piller et la détruire.
L’Histoire nous montre Clovis Ier passant à peu de distance de Bury, chassant de la Gaule les cohortes de Romains, qui avaient pu y rester. L’origine du hameau de Mérard remonte à la plus haute Antiquité. Ce serait vers la fin du XIIIème siècle que l’on aurait vu un couvent sur les lieux.
Ce couvent a été vendu comme bien de main-morte à l’époque de la révolution de 1793.
Les plans de Mérard qui existaient aux archives du département de l’Oise et qui portaient les dates de 1755 et 1758 nous montrent aussi la chapelle et une prison située sur un terrain voisin, toutes deux étant séparées par un mur. Mérard fut incendié en 1835 et reconstruit dans le courant des deux années suivantes.
Quant à Saint-Claude, il remonte au Néolithique (-3500 avant J.C). En atteste la sépulture collective (près de 300 corps) découverte en 1998 sur la propriété d’un couple de ce hameau. Les rapports annuels de ces fouilles, qui ont duré près de 10 ans, sont consultables à la bibliothèque municipale.
Patrimoine
La collégiale Saint-Lucien de Bury constitue un jalon important dans l’histoire du développement de la voûte sur croisée d’ogive au XIIème siècle. Les moines bénédictins voûtent la nef et construisent un transept à la croisée.
Au début du XIIIème, l’extension de l’église est terminée. La longueur totale est maintenant de 45,35 m, la largeur de la nef d’axe en axe des piles de 6,23m.
La hauteur moyenne des voûtes de la nef est de 11,90 m et la hauteur du choeur 17,18 m.
La nef comprend 4 travées flanquées de collatéraux. Les trois premières du XIIème siècle constituent la partie la plus remarquable de l’église. La quatrième travée a été construite au XIIIème. Tous les arcs de la voûte sont brisés.
Les fonts baptismaux forment une masse monolithique d’une pierre dure et grisâtre ; ils se composent d’une cuve ornée de volutes à pointes de diamants, de feuilles de chêne, de fougère et de vigne. L’exécution de ces fonts semble remonter à la seconde moitié du XIIème siècle.
Le peintre Nicolas Bertin, mort en 1736 après avoir dirigé l’Académie de France à Rome, avait fait don au père Pelletier, curé-Prieur de Bury, de plusieurs tableaux datés de 1723,1725 et 1727. Ce sont de grandes compositions emphatiques et d’ailleurs fort altérées par l’humidité que l’on voit aujourd’hui sur les murs des croisillons. Elles représentent notamment Saint-Nicolas, le martyre de St-Lucien, la vierge marchant sur le serpent.
L’église Saint-Lucien renferme six éléments de mobilier classés monuments historiques dont une partie du retable (vandalisé en 1974) du XVIème siècle déposé au Musée Départemental de l’Oise. Le Beffroi, à un seul étage, contient trois cloches dont la plus ancienne date de 1663.